Message personnel à M. Hollande, Premier Secrétaire (on ne rigole pas) du Parti Socialiste Français.
Cher Monsieur Hollande,
Je vous rends hommage, vous qui êtes le seul au monde à pouvoir
faire reculer sans cesse les limites de la bétise humaine et de
l'ignorance crasse des nombrilistes à qui l'on devrait interdire de
diriger quoique ce soit. Je vous rends hommage car, en ce jour que je
maudis, j'ai décidé de ne plus voter blanc lors des prochaines
élections présidentielles.
Le vote blanc était pourtant la seule chose que je trouvais décente
et honnête en regardant ce que vous et vos confrères de tous horizons
politiques proposiez de faire pour la France avec l'argent de mes
impôts. J'ai toujours voté blanc, et je pensais le faire jusqu'à ce que
l'on m'interdise de voter.
Aujourd'hui, je romps mon voeu de silence politique et je l'affirme bien haut:
"Je voterai Sarkozy en 2007 !"
Il m'en coûte de faire cette promesse, il m'en coûte bien plus que
vous ne pourriez l'imaginer. J'étais intimement persuadé de ne pouvoir
sortir de mon mutisme électoral que pour les charmes d'un dirigeant
socialiste. Cher Monsieur Hollande, vous avez réussi un exploit. Me
convaincre de renier mon minuscule Béguin Socialo pour un Béguin Sarko.
Et seul vous et votre combat pour hisser la stupidité et l'orgueil mal
placé au rang d'Art pouviez le faire.
Aujourd'hui, votre refus d'assister aux débats avec le Premier
Ministre sous prétexte de la présence du Front National ne fait que
confirmer tout le mépris que je ressens à votre égard depuis fort
longtemps. Oui, je parle bien de haine, car le mépris ne suffit plus
pour témoigner de l'émotion qui me serre le coeur en relisant vos
déclarations du jour.
Extrait de l'AFP du 27.06.2005
[Dans une déclaration solennelle devant la presse au siège du PS
à Paris, M. Hollande a estimé que l'invitation adressée au Front
national, comme aux autres formations politiques, à rencontrer le
Premier ministre sur l'Europe constituait "une rupture par rapport aux
règles pratiquées depuis dix ans" qui limitent les invitations aux
responsables des seuls partis représentés au parlement. Selon le numéro
un socialiste, qui s'exprimait debout derrière un pupitre, sur un fond
rouge, "cela ne peut être interprété que comme une banalisation de
l'extrême droite, de ses dirigeants, et donc de ses thèses".]
Je vous déteste M. Hollande. Je préfère l'écrire plutôt que de me
laisser aller à la multitude d'insultes que vous avez pourtant
méritées. De quel droit osez-vous boycotter un entretien avec le chef
du gouvernement ? Comment osez-vous avancer l'argument d'une prétendue
présence insultante du Front National à la table de discussion pour
refuser de vous y assoir ?
Je vous rappelle, Monsieur Hollande, Monsieur
"je-veux-me-faire-élire-par-une-France-que-je-n'ai-pas-les-couilles-de-regarder-en-face",
que le Front National est un parti aussi influent que le votre, voire
plus, sur l'opinion des Français. Il ne vous appartient pas de
contester ce fait, mais de l'accepter et de le combattre à armes
égales. Qui êtes vous donc, Monsieur Hollande, pour estimer que
Jean-Marie LE PEN n'est pas digne d'être dans le même pièce que vous ?
Monsieur Jean Marie LE PEN a ses idées et des méthodes démagogiques,
il est incontournable dans la vie politique. Moi aussi, cela me coûte
de le dire, mais la réalité est ainsi faite, alors arrêtez de la fuir.
La défaite du 1er tour de 2002 ne vous a donc pas suffi ? Vous en
faut-il une deuxième ? Une bonne claque infligée à titre personnel ?
Sachez, Mr Hollande, que la réaction de M. Sarkozy vient de lui
faire gagner les élections de 2007. Il a considéré que le parti de Jean
Marie LE PEN doit faire partie des discussions car il n'y a aucune
raison de ne pas recevoir des élus du peuple français. "Quand vous
décidez de recevoir des élus, vous recevez tous les élus, pas seulement
ceux qui vous plaisent".
Peu leur importe dans ce foutu pays que les hommes politiques
croient en ce qu'ils disent, c'est cela que les français veulent
entendre. Vous n'êtes pas à la tête d'un parti suffisamment fort pour
se permettre de snober un adversaire qui l'a battu. Votre réaction
nombriliste témoigne de votre incompétence et de votre incapacité à
comprendre les maux de la France. Votre réaction m'a convaincu que vous
êtes un perdant né. Et la France a besoin de vainqueurs. Peu importe la
méthode. A circonstances exceptionnelles, il faut répondre par des
méthodes exceptionnelles. Vous nous avez prouvé, enterré dans vos
certitudes, plongé dans votre vision balisée et limitée que vous ne
serez jamais de la race des hommes dont nous avons besoin.
Encore merci, Monsieur Hollande !